Les grandes intox scientifiques (2/2)
La vidéo ci-dessous (en anglais) présente brièvement 25 des plus grands hoax de l’histoire de sciences.
Après avoir détaillé, dans un premier article les 13 premiers canulars de la vidéo, voici les douze suivants.
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En 1976, alors qu’apparaissent les nomenclatures et réglementations européenne sur les additifs alimentaires, circule un tract issu de l’hôpital de Villejuif informant sur une liste d’additifs « toxiques-cancérigènes ».
Ce tract est, en fait, l’œuvre d’un inconnu. Il est démenti par les experts et les autorités. Néanmoins, il circule très vite et inquiète les consommateurs, qui arrêtent d’acheter certaines marques mentionnées sur le tract, comme La Pie qui chante, le Coca-cola ou La Vache qui rit.
Aujourd’hui, le tract fait de nouveau parler de lui, régulièrement, sur Internet.
Pour en savoir plus : Le retour du « tract de Villejuif » sur le Web
En 1912, est révélé à la Société de géologie de Londres, la découverte d’un fossile de crâne humain dans le village de Piltdown (Sussex) par un passionné de paléontologie. Cette découverte fait la fierté de l’Angleterre et est enseignée pendant 50 ans dans les universités et les livres.
Toutefois, dans les années 1950, la datation au carbone 14 indique que le crâne date du Moyen Âge et que la mâchoire a 500 ans. Il s’agissait d’un canular.
Pour en savoir plus : L’inextricable affaire de l’homme de Piltdown
Phineas Taylor Barnum, showman américain du XIXe siècle, exposa à New York en 1842, une « sirène des Fidji ». Il s’agissait du squelette d’une créature mi-singe, mi-poisson, provenant des iles du pacifique. Des lettres de scientifiques parurent dans les journaux, certifiant cette découverte, qui connut un grand succès.
Seulement, c’était Barnum qui avait réalisé toute la manipulation : la créature, mais également l’écriture des lettres aux journaux, sous pseudonyme.
Pour en savoir plus sur Barnum : « Itinéraire d’un mystificateur né »
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Le Derbisol est une drogue utilisée par certains adolescents ou jeunes adultes, d’après leur réponse apportée lors d’enquêtes sur l’usage de ses substances. Près de 20% d’entre eux l’auraient déjà testé.
Or, le Derbisol n’existe pas. Il s’agit d’un piège établi par les scientifiques pour tester la sincérité des réponses données dans le cadre d’enquêtes auprès de consommateurs.
En 1995, après que des images aient circulées sur internet, un reportage sur une autopsie pratiquée sur un extra-terrestre fût diffusé sur TF1. Il était alors expliqué que la vidéo provenait des suites d’un accident d’un ovni en 1947, dans la région de Roswell aux Etats-Unis.
En 2006, après de nombreuses controverses sur la réalité de ce film, son producteuravoua maladroitement qu’il s’agissait d’une « reconstruction » d’un évènement réel.
Problème, le crash d’une soucoupe volante dans la région de Roswell n’a toujours pas été prouvé de manière certaine et il n’y a pas de témoin crédible de cette autopsie.
Pour en savoir plus sur la légende de Roswell
Un automate intelligent, le turc mécanique, fût présenté à la cour d’Autriche, en 1770. Il rencontra ensuite un grand succès pendant près de 50 ans, partout dans le monde. Assis devant un petit meuble en bois, le personnage en bois était capable de se confronter de manière subtile à des joueurs lors de parties d’échecs. Avant toute partie, le placard était ouvert et montré au public, à l’aide d’une bougie. Ils découvraient alors les mécanismes permettant de faire fonctionner l’automate.
Les sceptiques restaient cependant très nombreux sur la possibilité d’une intelligence autonome d’une telle machine. En effet, il fût finalement découvert que l’ouverture du placard au public n’était qu’une ruse. Derrière le compartiment montré, se trouvait un autre, où se cachait une personne qui, prenait place ensuite, pour activer l’automate durant les parties d’échecs.
Pour en savoir plus questions : l’intelligence artificielle et leTurc au XVIIIe siècle
Un fossile d’un géant de trois mètres de long fût découvert et déterré, à Cardiff près de New York, en 1869. Il fût ensuite exposé. La foule se pressa pour voir ce phénomène, en particulier les chrétiens fondamentalistes. Ces derniers voyaient, avec cette découverte, la confirmation de leur croyance que la Terre était jadis peuplée de géants.
Or, il s’agissait précisément du but recherché par l’auteur de ce canular, George Hull. Ce dernier, fit sculpter et enterrer ce géant, un an avant son exhumation, afin de ridiculiser les croyants.
Pour en savoir plus sur le Géant de Cardiff : Le collectionneur d’impostures
Shinichi Fujimura était un archéologue japonais de premier plan, depuis de nombreuses années. Directeur adjoint de l'institut Tohoku du Paléolithique, il était intervenu sur plus de 180 sites de fouilles.
En novembre 2000, le grand quotidien Mainichi Shimbun publie des photos de Shinichi Fujimura en train d’enterrer des objets au petit matin, sur le site de Kamitakamori. L’archéologue reconnu les faits et présenta ses excuses en public. Il avoua avoir agi de la sorte à de nombreuses reprises, puisque, par exemple, 61 des 65 outils découverts à Kamitakamori provenaient de sa collection personnelle.
Pour en savoir plus sur : La fraude en archéologie
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Dans un peu plus de deux cents ans, en Finlande, naîtra la dernière blonde sur Terre. Cette affirmation a été exprimée pour la première fois en 2002, par la BBC, et reprise depuis par de nombreux médias. Elle reposerait sur une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé annonçant "l'extinction du gène caractérisant les vrais blonds".
Seulement, l’OMS n’a cessé de dire depuis qu’elle n’avait entrepris aucune recherche sur ce sujet. L’hypothèse apparaît vraissemblable, dans la mesure où les populations où l’on trouve traditionnellement des blonds (en occident) ont tendance à décroitre, tandis que le nombre de personnes croît sensiblement en Afrique et en Asie.
Pour en savoir plus sur : La fin des vraies blondes ?
Comment mettre un chaton dans une bouteille ? C’est ce qu’explique le site bonsaikitten.com. Il s’agirait d’un art ancestral venu d’Asie : le Kitten Bonsaï. A son apparition, en l’an 2000, ce site a provoqué énormément de réactions hostiles, notamment de la part des défenseurs de la cause animale.
En fait, il ne s’agissait que d’un canular potache, d’étudiants du MIT (Massachusetts Institute of Technology).
Pour les amateurs : une version du site est toujours en ligne
Le 30 octobre 1938, les auditeurs américains de CBS apprirent, avec stupeur, l’invasion de la Terre par des martiens. Des flashs d’information et de reportages en direct détaillaient les évènements en train de se produire. En fait, il s’agissait d’une fiction animée par Orson Welles, adaptée de La Guerre des mondes, le roman de H.G. Welles. Cependant, les auditeurs prenant l’émission en cours n’ont pas pu savoir qu’il ne s’agissait pas de la réalité.
Le lendemain, les unes de journaux ont rapporté des scènes de panique dans les rues et de nombreux appels à la police. La réalité et l’ampleur de cette peur est toutefois contestée.
En savoir plus sur les conséquences de cette émission : Non, «La Guerre des mondes» d'Orson Welles n'a pas paniqué les Etats-Unis
Le Monoxyde de dihydrogène (MODH) contribue au réchauffement planétaire, est un facteur déclenchant de pluies acides, est une des causes de l’érosion des sols, est présent dans chaque ruisseau, provoque des décès et des dommages matériels considérables…
Un tel produit a donc de quoi faire peur. Il a mobilisé de très nombreuses personnes à travers le monde, depuis 1997, en faveur deson interdiction. Les pétitions lancées à ce sujet rencontrent un grand succès.
Or, le MODH n’est rien d’autre que l’eau, qui nous est vitale et que nous utilisons quotidiennement. Les mobilisations ont pour but de démontrer à quel point, guidés par la peur, nous sommes crédules, en particulier sur les questions de santé et d’environnement.
Pour en savoir plus sur la manipulation autour du Monoxyde de dihydrogène